FRANCE 5 - Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé (la vidéo a été supprimée de France TV)
La situation sanitaire continue de se dégrader dans le pays, les projections sont mauvaises et les courbes s'accélèrent : 26.676
nouveaux cas de Covid-19 ont ainsi été confirmés dans les dernières 24 heures, contre un peu plus de 20.000 la veille.
284 nouvelles personnes ont été hospitalisées en réanimation soit 2.239 personnes au total pour une capacité nationale de 5.800 lits dans les hôpitaux publics.
Et 166 personnes sont mortes, faisant passer la barre des 34.000 décès en France depuis le début de la pandémie.
Signe de l'inquiétude de l'exécutif face à une " crise profonde ", c'est le Premier ministre, et non Olivier Véran, qui ce jeudi à 17h00 fera un point sur l’épidémie et présentera la nouvelle carte de France des restrictions.
Une carte où ce ne se seront plus seulement huit métropoles et la région parisienne en rouge écarlate soumises au couvre-feu, mais un certain nombre de départements où les taux d’incidence s’envolent et les capacités hospitalières sont limitées.
La préfète de la Loire a annoncé dès hier soir aux élus que le couvre-feu de 21h à 6h en vigueur à Saint-Étienne allait être étendu à l'ensemble du département à partir de vendredi minuit.
Le département du Nord fait également partie des départements susceptibles de passer en zone d'alerte maximale.
C’est déjà le cas de la métropole de Lille, mais dans l'agglomération une autre ville affiche un taux d'incidence de la Covid-19 vertigineux : Roubaix.
Il s'élève à 1.135 cas pour 100.000 habitants, soit l'un des taux les plus élevés de France. Face à " l’explosion spectaculaire du nombre de cas " dans la commune, la mairie a appelé la population à limiter les réunions familiales.
La ville a également décidé d’envoyer dans les quartiers des " ambassadeurs de prévention " pour rappeler l’importance du respect des gestes barrières et du port du masque même en famille. Dans le Rhône où l’épidémie progresse également très vite, les médecins ont alerté la population : les services de réanimation sont presque saturés et les transferts de patients vers d'autres départements ont commencé.
Ailleurs en Europe, les autorités multiplient également les mesures de restrictions : un confinement partiel entre en vigueur ce jeudi en République tchèque et un couvre-feu est instauré dans deux régions italiennes.
L'Irlande, elle, s'est reconfinée mercredi soir pour une durée de six semaines.
Le pays de Galles a lui aussi décidé à partir de vendredi d’un confinement de deux semaines.
Quant en Belgique où le gouvernement craint " un tsunami " à Bruxelles et en Wallonie le reconfinement est également envisagé très sérieusement si la situation ne s’améliore pas la semaine prochaine. Parallèlement la course au vaccin se poursuit et s’accélère.
En Chine une campagne de vaccination à grande échelle aurait débuté dans la province du Zhejiang. Elle pourrait servir de pilote au pays tout entier.
Toutefois, le vaccin administré est toujours en phase III d'évaluation clinique. Cette dernière phase permet de s'assurer qu'un médicament est bien efficace et n'induit pas d'effet secondaire grave avant de le commercialiser.
Neuf autres candidats vaccins, notamment américains et européens, sont actuellement testés en phase III.
Peut-on s’attendre à un vaccin pour début 2021 ?
Selon la présidente du comité vaccin Covid-19 français, c'est possible. Pour autant dans l’hypothèse où un vaccin contre la Covid-19 venait à être développé, seulement 59 % des Français interrogés envisageraient de se faire vacciner selon un sondage Ipsos. La moyenne mondiale est, elle, bien plus élevée puisque 74 % de la population se dit prête à se faire vacciner.
La France est, par ailleurs, l’un des pays comptant le plus de personnes fermement opposées au vaccin : près de 20 % des Français interrogés contre seulement 1 % des Chinois ou 7 % des Britanniques.
Alors quelle est la situation sanitaire en France ? Où en est-on dans la course au vaccin contre la Covid-19 ?
Enfin qui sont les anti-vaccins ou les "hésitants-vaccins" en France ?
Invités :
- Pr. Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation de l'hôpital Saint-Antoine à Paris
- Pr. Patrick Berche, microbiologiste-membre de l'Académie de médecine
- Pr.Anne-Claude Cremieux, professeure de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris et auteure de “ Gouverner l’imprévisible ”.
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique au Huffington Post
- Pr.Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, membre du Conseil scientifique, chercheur au centre international de recherche en infectiologie.
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